samedi 17 juillet 2021

Le manoir du Plessis-la-Musse (XVII-XVIIIème siècle), situé au n° 44-46 rue Lamartine

où il est question du clos Jaunet qui fut un vignoble et de l'Elvire de Lamartine

 

Le premier propriétaire du Plessis que l'on connaisse est Jean Tournemine, en 1409, qui le cède en 1423 à Jamet. Les seigneurs de la Musse-Ponthus lui succèdent, puis les Chauvin. La seigneurie du Bois de la Musse appartient dès 1435 à Guillaume Chauvin (époux d'une descendante des Le Fouché), chevalier de l'Hermine, président de la Cour des Comptes et chancelier de Bretagne. Puis en 1460, cette seigneurie appartient à Jean Chauvin, fils de Guillaume, qui épouse en 1459 Françoise de la Musse (le duc François II avait agréé ce mariage, à condition que les enfants qui en naîtraient prendraient le nom et les armes de La Musse). De cette dernière union sont issus deux enfants : une fille, qui épousa Robert Eder, et un fils, Pierre Chauvin, qui fut seigneur à la fois du Bois et du Plessix-la-Musse. En 1523 et 1529, cette seigneurie passe à Pierre Chauvin, en 1537 à Jacques Chauvin, et en 1559 et 1561 à Bonnaventure de La Musse (fils aîné de Pierre Chauvin). Bonaventure (qui prit le nom de La Musse), obtient du roi Charles IX en août 1572 la fusion des seigneuries du Bois et du Plessis de la Musse en une châtellenie dite du Bois de la Musse. 

Bonaventure, qui était devenu protestant, autorise une colonie calviniste à construire un temple à proximité du manoir du Plessis-la-Musse (44 et 46, rue Lamartine). En 1593, David, fils de Bonnaventure, vend le Bois de la Musse à Jean de La Tullaye, mais il fut racheté, semble-t-il, en 1617 par la famille Chauvin. Cette châtellenie est vendue en 1623 (ou 1621) à François le Porc qui la rétrocède presque aussitôt à César, duc de Vendôme, agissant pour le compte de Jean Blanchard, seigneur de Lessongère (ou L'Essongère), et originaire de Fay-de-Bretagne. A noter que le clos Jaunet était un vignoble important, dépendant du manoir du Plessis-la-Musse et " la vigne du clos Cellier" dépendait en 1630 de la seigneurie du Bois de la Musse. Le Bois de la Musse est érigé en baronnie en 1634 et uni au Plessis-la-Musse par Louis XIII en 1644, en faveur de Jean Blanchard. Jean Blanchard, avocat, notaire et maire de Nantes (il devint procureur du roi au Présidial, puis premier président à la Cour des Comptes) se marie trois fois : il épouse en 1597 Jeanne Rioteau, en 1601 Madeleine Fuoyneau (ou Fruyneau), et en 1640 Marie de Sesmaisons. 

Cette seigneurie est érigée en baronnie en août 1644 (en faveur de Jean Blanchard) et en marquisat en septembre 1651 (en faveur de César Auffray-Blanchard, fils de Jean Blanchard et de Madeleine Fuoyneau). César Auffray-Blanchard, fils de Jean Blanchard et de Madeleine Fuoyneau, épouse Catherine de Bruc et donne naissance à Charles Blanchard, lequel fait, en 1673, hommage au roi pour le marquisat du Bois de la Musse. Charles Blanchard contracte mariage avec Françoise Le Moyne et donne naissance à Jean Blanchard lequel épouse Reine de La Villaubin et vend le Plessis-la-Musse à la famille Bouchaud (Blanchard ?) de La Pignonnerie. Le manoir primitif, daté de 1634 (restauré en 1642), est reconstruit en 1737. 

 Image dans Infobox.

Le domaine devient au XVIIIème siècle la propriété de Bouchaud de La Pignonnière ou La Pignonnerie (les parents de l'Elvire de Lamartine), membre de la chambre des comptes, suite à son mariage avec Anne Duteil. Leur arrière-petite-fille, Julie Françoise Bouchard (ou Bouchaud) des Hérettes (1784-1817) ne fut autre que l'Elvire de Lamartine. Deux chapelles existaient sur la propriété : la chapelle Sainte-Cécile (milieu du XVIIIème siècle), démolie vers 1840, et une chapelle construite en 1725 sous l'invocation de Saint Nicolas et de Sainte Anne (en lisière de la tenue Bouchaud, près de la porte de Grillaud), désaffectée vers 1875, puis convertie en garage...

source : http://www.infobretagne.com/nantes.htm